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Association Coral Guardian

À la rencontre de… Martin Colognoli, co-fondateur de Coral Guardian

À la rencontre de… Martin Colognoli, co-fondateur de Coral Guardian
Publié par Coral Guardian | Publié le 30 April 2025

Dans cette nouvelle série d’articles, nous vous proposons de rencontrer des personnes qui marquent notre association, qui nous inspirent ou nous mobilisent.
Pour ce premier rendez-vous, nous donnons la parole à Martin Colognoli, fondateur de notre association.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Martin Colognoli. Je suis biologiste marin de formation et photographe de l’eau. Je suis passionné par l’eau et les milieux aquatiques depuis mon enfance sur la côte méditerranéenne française. En 2012, j’ai fondé Coral Guardian pour protéger les récifs coralliens tout en impliquant les communautés locales qui en dépendent. Aujourd’hui, je me consacre à explorer les écosystèmes français qui m’entourent, l’eau douce et la mer méditerranée. J’explore le lien entre l’humain et le vivant à travers l’art et la science.

Comment est né le projet Coral Guardian ? Dans quel contexte ?

Tout a commencé en Indonésie, où j’ai travaillé dans l’exportation de coraux pour l’aquariophilie. Cette expérience m’a ouvert les yeux sur l’impact destructeur de cette activité. J’ai décidé de transformer cette prise de conscience en action, en fondant Coral Guardian. L’idée était simple : protéger les récifs en impliquant les pêcheurs locaux, car ils sont les premiers concernés et bénéficiaires d’un écosystème en bonne santé​​​.

Comment se sont passés les débuts de l’association ?

Nos premiers projets ont été riches en apprentissages. À Bali, nous avons démarré avec des actions de restauration corallienne, mais sans prendre vraiment en compte la bonne qualité du milieu naturel ou sans impliquer suffisamment les communautés locales. Cela nous a montré l’importance de co-construire des solutions avec celles et ceux qui dépendent directement des récifs. Ces de ces échecs qu’est né le programme sur l’île d’hatamin, que je considère comme un vrai succès dans tous les sens du terme.

Peux-tu nous raconter la mise en place du projet pilote, à Hatamin en Indonésie ?

Hatamin, une petite île au large de Flores, illustre parfaitement, comme je l’ai dit juste avant, nos défis et succès. Les récifs y étaient détruits par la pêche à la dynamite. En collaborant avec les pêcheurs de Seraya Besar, nous avons introduit une aire marine protégée gérée localement. Nous avons aussi utilisé la restauration d’écosystème coralliens pour sensibiliser des centaines de personnes au sein du village de Seraya besar. Aujourd’hui, la biodiversité y est en pleine renaissance.

Peux-tu nous raconter un souvenir, une anecdote qui t’as particulièrement marqué ?

Je me souviens d’une discussion folle avec Pak Nurang, un ancien pêcheur avec qui nous discutions. Nous lui avons demandé son âge. Il nous a répondu: “Je ne suis pas certain, 85 ans je pense? peut-être 86 ou 87?”
Et dans la même discussion, il nous racontait les jours où il pouvait capturer 40 kg de poissons en moins d’une heure à 50 mètres au large du village. Les jeunes pêcheurs qui l’écoutaient ne le croyaient pas. Eux peuvent passer des journées entières au large pour prendre 5 kilos de poisson.
Aujourd’hui, grâce à la protection du récif de Hatamin, on retrouve peu à peu ce lien vital avec la mer. Ce genre de témoignage donne tout son sens à notre action locale​.

Pourquoi avoir choisi d’accompagner un projet en Espagne, après l’Indonésie ?

Tout d’abord car je suis personnellement amoureux de la mer méditerranée, et cela depuis toujours. Depuis la création de Coral Guardian, je rêve d’un programme de préservation du corail ici, proche de chez nous. L’Espagne nous a offert l’opportunité d’appliquer notre modèle dans ce contexte méditerranéen. Cela démontre que nos solutions sont adaptables à différents environnements. Grâce à l’association Coral Soul, que nous avons aidée à se lancer à Punta de la Mona, nous travaillons avec eux sur la préservation du corail chandelier tout en sensibilisant les communautés locales​.

Après 11 ans à développer l’association Coral Guardian, tu as quitté la direction pour lancer un nouveau projet. Tu nous en parles ?

Aujourd’hui, je mêle science et photographie pour sensibiliser autrement. Mon projet artistique explore les interactions entre humains et écosystèmes, avec une attention particulière à l’eau douce et aux écosystèmes méditerranéens.
Dans cette démarche, j’ai lancé une initiation dédiée à la compréhension et à la préservation des récifs coralliens. Cette formation en ligne est conçue pour rendre accessibles les bases de biologie et d’écologie marine, tout en s’appuyant sur mes 15 années d’expérience sur le terrain. En mêlant science, photographies documentaires et témoignages concrets, je propose une immersion unique dans l’univers des récifs coralliens. Cette masterclass s’adresse autant aux plongeurs et plongeuses sous marin.e.s qu’aux passionnés ou aux professionnels souhaitant approfondir leurs connaissances sur ces écosystèmes fascinants.
Vous pouvez découvrir la masterclass dès maintenant et rejoindre une communauté engagée pour la préservation des océans !

Un dernier mot ? Que peut-on te souhaiter ?

À travers mes expériences, une conviction s’est renforcée : ce n’est pas nous qui protégeons la biodiversité, c’est belle et bien elle qui nous protège. En préservant les récifs coralliens, les écosystèmes marins et tous les écosystèmes naturels, à commencer par celui qui nous entoure, nous protégeons aussi nos sociétés et notre avenir.
Je vous souhaite de rester curieux.ses et engagé.e.s et j’imagine que c’est aussi cela que je pourrais me souhaiter.

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