Corail du mois – Avril 2017 : Caulastrea furcata : le pro du troc, version sous-marine !

Petite devinette : quel est le nom “vernaculaire” (nom commun) de notre corail du mois, le Caulastrea furcata ?
- Le corail “Å“il de taureau”
- Le corail “trompette”
- Le corail “sucre d’orge”
Réponse : de manière assez surprenante, ces appellations sont toutes les trois données à ce même corail ! Bon, alors côté ressemblance, la trompette, d’accord. L’Å“il de taureau, passe encore….Mais le sucre d’orge ? Mystère…
Quel que soit le petit nom que l’on choisisse de lui donner, le Caulastrea furcata est en tout cas plutôt sociable. Bien que doté, comme beaucoup d’autres coraux, de tentacules de chasse, il est peu agressif, et il aime vivre dans des colonies pouvant s’étendre jusqu’à 5 mètres de diamètre. Et quand on sait que la corallite (la partie “en trompette”) de chacun d’entre eux ne mesure, en moyenne, que 9,5 millimètres, ça commence à faire pas mal de voisins !
Mais puisqu’il chasse peu, comment fait-il alors pour se nourrir ?
Ce corail, comme de très nombreuses autres espèces, trouve en fait sa nourriture grâce à un phénomène très particulier : la symbiose avec les zooxanthelles.
Les zooxanthelles, ce sont des micro-algues unicellulaires, qui vivent en absorbant le dioxyde de carbone produit par les coraux. Et en échange, elles leur fournissent les nutriments nécessaires à son développement. En bref, c’est un peu l’économie collaborative des fonds marins !
Mais le plus étonnant, c’est que ces algues sont présentes à l’intérieur des tissus du corail dès sa naissance, alors même qu’il n’est encore qu’un Å“uf à peine fécondé !
Malheureusement, le réchauffement des océans provoque le rejet des zooxanthelles : c’est le phénomène qui correspond à ce qu’on appelle le blanchissement des coraux.
L’année dernière, l’épisode de blanchissement des coraux le plus massif jamais observé a eu lieu. Et un nouvel épisode de blanchissement est en cours actuellement.
Alors, pour sauver les coraux pendant qu’il en est encore temps, aidez Coral Guardian, en adoptant votre corail : J’adopte un corail. Vous recevrez un certificat avec le nom de votre corail et sa localisation exacte, et votre soutien sera une aide précieuse pour aider Coral Guardian à poursuivre son travail de restauration et de préservation des récifs !